Bonsoir,
Nous continuons notre exploration de la Rentrée Littéraire, puisque Vendredi dernier, les éditions de La Martinière vous proposaient trois titres de leur toute nouvelle collection Rubis. Quant à vous, amis lecteurs, il semble que vous ayez entendu notre appel, puisque vous étiez 2054 à venir échanger avec d’autres passionnés!
Cette semaine, la servante écarlate de Margaret Atwood et le gang des rêves de Luca di Fulvio figurent encore parmi vos favoris. Mais nous avons retenu d’autres titres, comme, par exemple, Underground Railroad de Colson Whitehead qui parle d’esclavage et de quête de liberté, Summer de Monica Sabolo, Les fantômes du vieux pays de Nathan Hill ou encore Par le vent pleuré de Ron Rash.
Et parce qu’avec si peu d’idées lecture, certains risquent de ne pas trouver leur bonheur, voici le récapitulatif de toutes vos lectures!
Il est temps de vous présenter le coup de cœur de Nathalie, le Désert des Tartares de Dino Buzzati.
Voici ce qu’elle en dit:
“Le lieutenant Drogo, jeune et fringant officier, vient prendre son poste au fort de Bastiani, perdu au fond des montages, dont la tâche est de surveiller un désert. L’histoire se déroule à la fin du XIXesiècle ou au début du XXe, dans un pays inconnu. Nous savons seulement que le désert commence au Nord et que les ennemis arriveront de par là. S’ils arrivent.
Au début, Drogo se dit qu’il ne va pas moisir dans cet endroit en dehors du temps, que ce n’est que l’affaire de quelques mois. Et puis finalement… Il a encore la vie devant lui, six mois ici ce n’est pas grand-chose. Le temps file, les jours passent… Il a passé presque une vie entière au fort.
C’est un très beau livre. D’abord le décor est somptueux. Les descriptions de la lumière, de la neige, de la pluie, du soleil dans la montagne et sur les murs du fort sont très belles et rappellent que Buzzati a aimé la montagne . C’est aussi un roman sur l’envoûtement que produit un lieu sur un homme. Drogo est saisi par les habitudes, le quotidien rassurant, répété de jour en jour, qui l’enveloppe confortablement et qui meuble les heures. Il est saisi par le vide, par l’espoir et par l’attente. Il ne se passe rien – mais un jour peut-être… ou peut-être le lendemain. C’est aussi un roman sur le temps qui passe et sur la vie des êtres humains. Une existence dépourvue de sens qui est invisible aux yeux mêmes des principaux intéressés. Et pourtant, tout cela n’est pas triste. Drogo n’est pas plus médiocre que les autres et la lumière est toujours là, pour tous.
J’ai corné plein de pages – j’ai beaucoup aimé cette lecture.”
Laissez-vous envoûter par la plume de Dino Buzzati et rendez-vous dans le Désert des Tartares!
Il vous reste encore quelques jours pour partager vous aussi vos coups de cœur littéraires. Et en Septembre, on s’intéresse aux pseudonymes d’auteurs.
Bonnes lectures et à demain pour le tirage au sort!