Nouvel avis dans le cadre du club de lecture du mois de Juin 2014. Pour rappel, le thème est:
Découvrez Fahrenheit 451 de Ray Bradbury grâce à Amélie Grégoire, une magnifique dystopie!
“Jean Jacques Rousseau a dit : « Généralement, les gens qui savent peu parlent beaucoup, et les gens qui savent beaucoup, parlent peu. » Deux siècles plus tard, on retrouve cette pensée dans l’oeuvre de Ray Bradbury : Fahrenheit 451. Dans un monde futuriste, où les livres sont vus comme des objets de condamnation, le protagoniste, Montag, va se poser beaucoup de questions sur un passé incertain et sur le pourquoi du comment les livres doivent être interdits. C’est une jeune fille de dix-sept ans, Clarisse, qu’il croise qui va le faire réfléchir, il va commencer à comprendre qu’il n’est pas heureux dans cette société qui régente tout. A la disparition de cette demoiselle, il va commencer à chercher, à récupérer des livres dans les maisons qu’il doit brûler (étant pompier, son travaille est de brûler les maisons comportant des livres, supprimer toute trace de savoir extérieur), il va les lire, essayer de comprendre. Comme si en fin de compte, Clarisse était la figure de sa conscience. Le récit va alors prendre l’allure d’une quête de soi. Montag va vouloir connaître le passé, ce qui a fait que la société est actuellement ce qu’elle est. Il va devoir faire attention, le moindre fait et geste des humains sont observés, et aussitôt dénoncés. Montag va en faire les frais par un de ses proches. Il va alors devoir fuir, loin pour éviter de mourir. La pensée de Jean-Jacques Rousseau s’applique alors : Montag est celui qui en sait beaucoup, tout comme un vieil homme et Clarisse, et sont ceux qui parlent le moins. L’épouse de Montag, Mildred et le chef des pompiers Beatty sont ceux qui en savent le moins et en parlent beaucoup, ils sont toujours à vouloir être ceux qui savent tout.
Ce roman de Ray Bradbury s’inscrit dans la dystopie. On est dans un monde fictif, on ne sait pas du tout où se situe l’action, on est sans doute dans le futur par la présence de robots qui contrôlent la vie des hommes et qui peuvent les éliminer s’ils s’avèrent trop dangereux pour la société. Dans quel cas sont-ils considérés comme dangereux ? S’ils ne respectent pas les lois et veulent acquérir un savoir. Ici, on retrouve des textes de Platon, ou encore ceux de La Bible. Montag devient une personne qui est avide de savoir : il veut s’enrichir culturellement et voir le monde sous un nouveau jour. On va alors le prendre pour fou, son patron lui dit que se sont des stupidités mais… Lui aussi a lu des livres. Il serait donc dans un sens un hors-la-loi, pourtant c’est lui qui régit tout. Il décide quelle maison va être brûler et comment. On assiste alors à une société totalitaire. L’utilisation des livres est remis en question : on ne doit en aucun cas alimenter sa culture personnelle, on doit rester dans la vision que la société veut de nous.
De cette œuvre, on ne pourrait retenir qu’une seule phrase que Ray Bradbury a écrit : « On a tout ce qu’il faut pour être heureux, mais on ne l’est pas. » Dans une société qui vous offre tout, on aurait tendance à chercher ce qui pourrait encore nous rendre plus heureux. Montag l’avoue lui-même suite à la question de Clarisse : il n’est pas heureux, et sans doute cherche-t-il une once de bonheur à travers les livres interdits.”
Si vous ne l’avez pas encore lu, n’attendez plus! Ce roman est un incontournable!
À bientôt pour de nouvelles découvertes!
Honte à moi, je ne l’ai pas encore lu ! Merci pour cette piqûre de rappel !
Ce roman a marqué la lycéenne que j’étais à l’époque où je l’ai lu. C’est une lecture inoubliable pour moi, un roman génial et intemporel.