Bonjour à tous,
Cette semaine, c’est Robert qui fait sa rentrée ! Soyons précis, c’est Robert Laffont et ses amis Nil et Julliard qui vous font découvrir leurs nouveautés avec 4 exemplaires à chaque fois.
On commence avec un futur best-seller et un auteur qu’on ne présente plus avec Un jour je m’en irai sans en avoir tout dit de Jean d’Ormesson.
Un roman de société : « Tout passe. » Nous vivons une époque de transition, les livres, la famille, les moeurs, les frontières, les monnaies jusqu’à la religion. Tout se sait puisque, par la Toile, chacun est immédiatement informé du sort de tous. Pour illustrer ce propos, se déroule une histoire sentimentale contemporaine ou un bouddhiste milliardaire et communiste fait irruption dans une famille traditionnelle.
Un roman d’amour : « Rien ne change. » Un écrivain cherche sa voie et il ne s’en sort que par l’amour d’une femme, Marie. Il se donne à elle qui le rend à lui-même. L’amour est plus important que la littérature et que tout le reste. Il ne consiste pas à se regarder dans les yeux mais à regarder le monde ensemble. Le spectacle du monde entraîne leur étonnement et leur admiration, qui sont à la racine de toute connaissance. Le roman de société s’est changé en roman d’amour, qui lui-même va se changer en roman de l’univers.
Un roman de l’univers : « Il y a au-dessus de nous quelque chose de sacré. » Au grand-père – désormais classique – de l’auteur, à Pama le bouddhiste, à Marie, s’ajoute Dieu comme un des principaux personnages du livre. Car comment peut-on parler d’autre chose que de Dieu ? Suit une petite histoire de l’humanité par ceux qui l’ont pensée et faite : les philosophes et les scientifiques. Un combat s’est engagé entre Dieu et la science. La position de l’auteur, catholique et agnostique, est de laisser ses chances à Dieu.
On continue avec Robert et un livre dont on entend moins parler, Folles de Django de Alexis Salatko.
Si sa musique est dans toutes les têtes, la vie du plus grand guitariste de jazz, Jean Reinhardt dit Django, elle, est moins connue. Rien ne prédisposait ce gamin né en 1910 dans une roulotte au lieu-dit La Mare aux Corbeaux, près de Charleroi, à devenir le roi du swing. Rien si ce n’est ce caractère hors norme, instinctif, enfantin, capricieux, inspiré… En un mot génial. Parmi les rencontres qui lui ont permis de passer de l’ombre à la lumière, Alexis Salatko recrée trois anges gardiens aux noms de symphonies : Maggie l’Héroïque, Jenny la Pathétique et Dinah la Fantastique. Trois générations de femmes enragées de jazz, folles de Django, qui ont cru en lui et l’ont accompagné au long de sa flamboyante carrière.
Dès l’âge de douze ans, la virtuosité de Django sidère le public des cafés parisiens. Il enregistre son premier disque à dix-huit ans. Il ne sait ni lire ni écrire. Encore moins déchiffrer une partition. Bientôt, il est invité à jouer à Londres, mais un drame survient qui va bouleverser sa vie : un incendie ravage sa roulotte, brûlant grièvement Django et sa femme. Le couperet tombe à l’hôpital : deux doigts de sa main gauche n’ont pu être sauvés. Il ne jouera plus.
Robert Laffont :
Grâce à Julliard, nous vous proposons également de découvrir Sulak de Philippe Jaenada.
Il était jeune, il était beau, il s’appelait Bruno Sulak, et fut, au début des années 80, l’homme le plus recherché de France. Gentleman braqueur, il défraya la chronique judiciaire et séduisit tous ceux qui l’approchèrent, jusqu’au célèbre policier qui mit fin à cinq années de cavale effrénée. De sa vie tourmentée, Philippe Jaenada a fait un roman biographique captivant. Comme le dira plus tard le commissaire Georges Moréas, en d’autres circonstances, Bruno Sulak aurait pu devenir un des meilleurs flics de France. Mais le hasard a fait de lui un braqueur, sans doute le plus audacieux et le plus fascinant de son époque. Après avoir grandi à Marseille et brièvement fréquenté quelques voyous, Bruno intègre l’armée. Doté d’une mémoire prodigieuse, doué dans toutes les disciplines, il est rattrapé par un vol de motocyclette commis à l’adolescence. On le chasse sans le moindre égard. Il rejoint alors la Légion, comme son père. Sportif émérite, il s’entraîne au parachutisme, et bat le record de chute libre. Mais on lui refuse l’homologation de son exploit, à moins de s’engager pour 5 ans de plus. Une injustice qui le pousse à faire le mur pour aller passer le week-end en famille. Pendant son absence, l’ordre est donné à son régiment d’embarquer pour le Zaïre et ce qui n’était qu’une escapade devient une désertion. Il ne peut plus rentrer et bascule alors dans la délinquance.
Julliard
Enfin, on part sur le Nil avec Le Jardin blanc de Stéphanie Barron. Et si Virginia Woolf ne s’était pas suicidée le 28 mars 1941 ? En octobre 2008, Jo Bellamy, jeune paysagiste américaine, arrive à Sissinghurst, dans le Kent, pour étudier le célèbre jardin blanc créé par l’amie de Virginia Woolf, Vita Sackville-West. Un jour après l’annonce de son départ, son grand-père Jock, d’origine britannique, se suicide. Jo découvre qu’il avait lui-même travaillé dans ce jardin pendant la Seconde Guerre mondiale et décide de profiter de son voyage pour comprendre son geste.
À Sissinghurst, Jo découvre par hasard un journal intime parmi les archives des jardiniers. L’étiquette porte le nom de son grand-père, mais, en le déchiffrant, elle doit se rendre à l’évidence : ce journal n’est pas le sien. Soupçonnant son auteur d’être Virginia Woolf, elle file le faire expertiser chez Sotheby’s. Là, on lui concède que le style et les thèmes rappellent en effet Woolf… à un détail près : les dates. Le 28 mars 1941, Virginia a rempli ses poches de pierres avant d’aller se noyer dans l’Ouse. Or le journal commence le 29.
Des détails du journal amènent Jo à jouer avec cette idée : et si Virginia Woolf ne s’était pas suicidée ? Si on l’avait tuée ?
Nil
Bonne lecture !