Or, la principale cohérence de ces œuvres réside dans leurs représentations des rapports sociaux de sexe. Cela est vrai des grands opéras qui, systématiquement, mettent en scène pour les dénoncer des fanatismes masculins (politico-religieux, comme dans La Juive, Les Huguenots ou Le Prophète, impérialistes comme dans L’Africaine, ou simplement phallocentriques et homo-sociaux, comme dans Robert le Diable), fanatismes dont les femmes sont systématiquement les victimes. Ceci est encore plus vrai, peut-être, des opéras-comiques que l’on joue encore parfois (Le Comte Ory, Fra Diavolo, Le Cheval de bronze ou Les Diamants de la couronne, où l’on rencontre un authentique féminisme à une époque où celui-ci en est encore à ses balbutiements en France).
Grâce à des éléments relevés dans la biographie due à Jean-Claude Yon, je crois entrevoir d’ores et déjà les origines personnelles et psychologiques de la gynolâtrie – cette sorte de proto-féminisme – dont Scribe fait preuve dans ses livrets, et qui va de pair avec une critique étonnamment systématique des travers de la masculinité (fanatisme, donjuanisme, violence, égoïsme, sur-idéalisation des femmes et de l’amour passion, jalousie, etc.)
C’est donc par l’examen de douze livrets d’opéras et d’opéras-comiques, et ce à travers le prisme des rapports sociaux de sexe, si peu pratiqué encore de nos jours en France, que j’entends réhabiliter cet auteur si mal-aimé.”
On a imprimé, et on imprime encore de temps en temps à mon sujet des notices biographiques si pleines d’inexactitudes et d’erreurs, que l’idée m’est enfin venue d’écrire moi-même ce qui, dans ma vie laborieuse et agitée, me paraît susceptible de quelque intérêt pour les amis de l’art. Le public s’inquiète peu, je n’en saurais douter, de ce que je puis avoir fait, senti ou pensé. Mais un petit nombre d’artistes et d’amateurs de musique s’étant montrés pourtant curieux de le savoir, encore vaut-il mieux leur dire le vrai que de leur laisser croire le faux. Je n’ai pas la moindre velléité non plus de me présenter devant Dieu mon livre à la main en me déclarant le meilleur des hommes, ni d’écrire des confessions. Je ne dirai que ce qu’il me plaira de dire ; et si le lecteur me refuse son absolution, il faudra qu’il soit d’une sévérité peu orthodoxe, car je n’avouerai que les péchés véniels.” Hector Berlioz, Londres, 21 mars 1848.
L’auteur rassemble ici pour la première fois un ensemble d’informations touchant à l’intimité du personnage comme à sa vie publique, à ses affaires sentimentales comme à ses talents d’homme de spectacle.
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Edit du 9 mars 2018 – tirage au sort
Eugène Scribe ou Le Gynolâtre de Noël Burch pour @vero260272 et @aimelemag
Mémoires comprenant ses voyages en Italie, en Allemagne, en Russie et en Angleterre d’Hector Berlioz pour Christophe Arleston et @etienne02breton
Les Tribulations de Nicolas-Médard Audinot, fondateur du théâtre de l’Ambigu-Comique de Michel Faul pour @ShinodaRolande et @mathieu175
La Marrakech du Nord d’Hervé Mestron pour @LovelyMonster97 et @nolwenn_pamart
La Part du feu de Michèle Bus-Caporali pour Miel Mimosa et Stan Huet
Si vous faites partie des gagnants, envoyez un mail à cadeaux@vendredilecture.com avec le pseudonyme sous lequel vous avez été tiré au sort ainsi que vos coordonnées postales, avant mardi 20 mars 2018 ! Les lots non réclamés seront remis en jeu mercredi 21 mars.
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Edit du 28 mars 2018 – 2nde chance !
Eugène Scribe ou Le Gynolâtre de Noël Burch pour @Nuitori1775 et Delphine Gomez
Mémoires comprenant ses voyages en Italie, en Allemagne, en Russie et en Angleterre d’Hector Berlioz pour @Celine_Cmn
Les Tribulations de Nicolas-Médard Audinot, fondateur du théâtre de l’Ambigu-Comique de Michel Faul pour @SirShumule
Si vous faites partie des gagnants, envoyez un mail à cadeaux@vendredilecture.com avec le pseudonyme sous lequel vous avez été tiré au sort ainsi que vos coordonnées postales, avant mardi 3 avril 2018 ! Les lots non réclamés seront remis en jeu mercredi 4 avril.