(EDIT : GAGNANTS) Partenariat – 9 mars 2018 – Symétrie

Cette semaine, nous vous emmenons à la découverte d’un nouveau partenaire : Symétrie, éditeur spécialisé en CD, partitions et livres autour de la musique ! Chaque ouvrage ci-dessous est à gagner en 2 exemplaires !
 
 
 
“Depuis un bon siècle et demi, le nom d’Eugène Scribe, inventeur du vaudeville moderne, dramaturge le plus populaire d’Europe un siècle durant et librettiste le plus respecté de son époque, est devenu pour les élites synonyme de médiocrité académique et bourgeoise. De nos jours, il n’est connu que des amateurs d’opéra. Pour ceux-là, il n’est guère plus qu’une signature au bas d’œuvres rarement exécutées (Les Huguenots, La Juive, Robert le Diable, Fra Diavolo…)
Or, la principale cohérence de ces œuvres réside dans leurs représentations des rapports sociaux de sexe. Cela est vrai des grands opéras qui, systématiquement, mettent en scène pour les dénoncer des fanatismes masculins (politico-religieux, comme dans La Juive, Les Huguenots ou Le Prophète, impérialistes comme dans L’Africaine, ou simplement phallocentriques et homo-sociaux, comme dans Robert le Diable), fanatismes dont les femmes sont systématiquement les victimes. Ceci est encore plus vrai, peut-être, des opéras-comiques que l’on joue encore parfois (Le Comte Ory, Fra Diavolo, Le Cheval de bronze ou Les Diamants de la couronne, où l’on rencontre un authentique féminisme à une époque où celui-ci en est encore à ses balbutiements en France).
Grâce à des éléments relevés dans la biographie due à Jean-Claude Yon, je crois entrevoir d’ores et déjà les origines personnelles et psychologiques de la gynolâtrie – cette sorte de proto-féminisme – dont Scribe fait preuve dans ses livrets, et qui va de pair avec une critique étonnamment systématique des travers de la masculinité (fanatisme, donjuanisme, violence, égoïsme, sur-idéalisation des femmes et de l’amour passion, jalousie, etc.)
C’est donc par l’examen de douze livrets d’opéras et d’opéras-comiques, et ce à travers le prisme des rapports sociaux de sexe, si peu pratiqué encore de nos jours en France, que j’entends réhabiliter cet auteur si mal-aimé.”
 
 
 
 
 
 
On a imprimé, et on imprime encore de temps en temps à mon sujet des notices biographiques si pleines d’inexactitudes et d’erreurs, que l’idée m’est enfin venue d’écrire moi-même ce qui, dans ma vie laborieuse et agitée, me paraît susceptible de quelque intérêt pour les amis de l’art. Le public s’inquiète peu, je n’en saurais douter, de ce que je puis avoir fait, senti ou pensé. Mais un petit nombre d’artistes et d’amateurs de musique s’étant montrés pourtant curieux de le savoir, encore vaut-il mieux leur dire le vrai que de leur laisser croire le faux. Je n’ai pas la moindre velléité non plus de me présenter devant Dieu mon livre à la main en me déclarant le meilleur des hommes, ni d’écrire des confessions. Je ne dirai que ce qu’il me plaira de dire ; et si le lecteur me refuse son absolution, il faudra qu’il soit d’une sévérité peu orthodoxe, car je n’avouerai que les péchés véniels.”            Hector Berlioz, Londres, 21 mars 1848.
 
 
 
Figure enthousiasmante et bien mal connue de l’histoire du théâtre des Lumières, Nicolas-Médard Audinot (1732-1801) fut d’abord comédien avant de devenir entrepreneur de spectacle et de fon­der l’Ambigu-Comique, qui joua un rôle émi­nent dans l’histoire du théâtre dit «  secondaire  ». La vie théâtrale à laquelle Audinot s’est voué est celle qui prospère ou vivote dans la rivalité entre théâtres secondaires et théâtres privilégiés – depuis les Foires du règne de Louis XV jusqu’au Boulevard du Directoire – et entre l’entreprise théâtrale indi­vi­duelle et le théâtre privé du prince de Conti. À l’Ambigu, de 1769 à la Révolution, Audinot pratique le théâtre de marionnettes, fait jouer des enfants et recourt tour à tour à la pantomime ou à la satire sociale, en passant par le mélodrame lors de son apparition en 1801, explorant l’entrecroisement du jeu, de la musique et du spectaculaire avec un esprit d’invention que le public consacra et qui fit la fortune de son théâtre.
L’auteur rassemble ici pour la première fois un ensemble d’informations touchant à l’intimité du personnage comme à sa vie publique, à ses affaires sentimentales comme à ses talents d’homme de spectacle.
 
 
 
 
Je suis olympien dans cette tenue. Les palmes claquent sur les rosaces de ciment. Le barman m’adresse un petit sourire, style  : «  C’est fun ton truc  ». Une vaste discothèque en plein air, ponctuée de tables basses et de lanternes. Une extase. L’éclairage flottant, la caresse des bougies, le vent tiède de la nuit, Betty Boop assise seule à une table devant deux verres… Houlà, la soirée attendue depuis des lustres. Je commence à respirer très fort dans mon tuyau en plastique. Une vraie chaudière à fuel. Un rhinocéros, prêt à foncer tête en avant. Sur la salsa de Knokke-le-Zoute, je remue mon corps en latex dans tous les sens. Mine de rien, je me rapproche de Betty. Avec les bras, j’effectue quelques mouvements d’inspiration versaillaise, couleur Louis XIV. Je suis pour le raffinement des déclarations d’amour. L’hommage poussé à son paroxysme. Derrière mon masque couvert de buée, je scrute la moindre expression sur le visage de ma promise. Mais elle ne me reconnaît pas. Je continue à gesticuler. Heureusement, il n’y a pas de service d’ordre ici, la chasse aux asociaux est fermée.
 
 
 
 
Ton départ fulgurant n’a été qu’un immense appel, un cri total vers la vie, d’une intensité qui l’a transposé hors de l’audible. Étourdissant, il se perpétue en infrasons pour demeurer ici.
Par bonheur, la musique était entrée en moi assez tôt pour me faire vibrer d’une autre manière. Ces derniers temps, je n’ai été que la fille adoptive du silence. L’heure est venue de réintégrer le domaine impalpable des sons pour y trouver le soulagement. Finie l’inaction totale qui éteint. Heureusement, en musique, il s’agit d’abord de planer sur des étendues calmes, en attendant de redevenir capable de se laisser filer pour descendre des rapides, animé d’une autre sorte d’émotion.
La musique éternelle, indestructible, n’est pas soumise aux contingences de l’humanité. Dans l’abri de son enceinte immatérielle, un pouvoir invisible me maintient en dehors de la menace de tout arrêt du sort. Je réapprends à entendre autre chose que mon chagrin.
 

Retrouvez les éditions Symétrie sur leur site, Facebook et Twitter

 

 

Pour avoir une chance de remporter l’un de ces ouvrages, participez à #VendrediLecture sur TwitterFacebook ou Instagram (LES COMMENTAIRES SOUS CET ARTICLE NE SONT PAS PRIS EN COMPTE !)

Tout est expliqué dans notre F.A.Q

 

Edit du 9 mars 2018 – tirage au sort

Eugène Scribe ou Le Gynolâtre de Noël Burch pour @vero260272 et @aimelemag

Mémoires comprenant ses voyages en Italie, en Allemagne, en Russie et en Angleterre d’Hector Berlioz pour Christophe Arleston et @etienne02breton

Les Tribulations de Nicolas-Médard Audinot, fondateur du théâtre de l’Ambigu-Comique de Michel Faul pour @ShinodaRolande et @mathieu175

La Marrakech du Nord d’Hervé Mestron pour @LovelyMonster97 et @nolwenn_pamart

La Part du feu de Michèle Bus-Caporali pour Miel Mimosa et Stan Huet 

 

Si vous faites partie des gagnants, envoyez un mail à cadeaux@vendredilecture.com avec le pseudonyme sous lequel vous avez été tiré au sort ainsi que vos coordonnées postales, avant mardi 20 mars 2018 ! Les lots non réclamés seront remis en jeu mercredi 21 mars.

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Edit du 28 mars 2018 – 2nde chance !

Eugène Scribe ou Le Gynolâtre de Noël Burch pour @Nuitori1775 et Delphine Gomez

Mémoires comprenant ses voyages en Italie, en Allemagne, en Russie et en Angleterre d’Hector Berlioz pour @Celine_Cmn

Les Tribulations de Nicolas-Médard Audinot, fondateur du théâtre de l’Ambigu-Comique de Michel Faul pour @SirShumule

Si vous faites partie des gagnants, envoyez un mail à cadeaux@vendredilecture.com avec le pseudonyme sous lequel vous avez été tiré au sort ainsi que vos coordonnées postales, avant mardi 3 avril 2018 ! Les lots non réclamés seront remis en jeu mercredi 4 avril.

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