Bonjour,
cette semaine, c’est Glose, plateforme de lecture nouvelle génération, sur laquelle les lecteurs peuvent découvrir, lire, surligner des milliers de livres, et communiquer avec d’autres lecteurs en laissant des annotations dans les marges, qui nous accompagne. En écho à la marche des femmes de la semaine dernière aux Etats-Unis et à la couverture du The New Yorker, célèbre revue littéraire, daté du 6 février, Glose a choisi de mettre en avant 6 livres féministes en 4 exemplaires numériques !
Le Deuxième sexe, Simone de Beauvoir, Tome 1
“Nous commencerons par discuter les points de vue pris sur la femme par la biologie, la psychanalyse, le matérialisme historique. Nous essaierons de montrer ensuite positivement comment la “réalité féminine” s’est constituée, pourquoi la femme a été définie comme l’Autre et quelles en ont été les conséquences du point de vue des hommes. Alors nous décrirons du point de vue des femmes le monde tel qu’il leur est proposé ; et nous pourrons comprendre à quelles difficultés elles se heurtent au moment où, essayant de s’évader de la sphère qui leur a été jusqu’à présent assignée, elles prétendent participer au mitsein humain.” Simone de Beauvoir.
Nous sommes tous des féministes, Chimamanda Ngozie Adichie
«Partout dans le monde, la question du genre est cruciale. Alors j’aimerais aujourd’hui que nous nous mettions à rêver à un monde différent et à le préparer. Un monde plus équitable. Un monde où les hommes et les femmes seront plus heureux et plus honnêtes envers eux-mêmes. Et voici le point de départ : nous devons élever nos filles autrement. Nous devons élever nos fils autrement.»
Chimamanda Ngozi Adichie aborde le sujet controversé du féminisme avec lucidité, éloquence et humour.
Beauté Fatale, Mona Chollet
Comment les industries du ” complexe mode-beauté ” travaillent aujourd’hui à entretenir, sur un mode insidieux et séduisant, la logique sexiste au cœur de la sphère culturelle. Le corps féminin est sommé de devenir un produit, de se perfectionner pour mieux se vendre.
Soutiens-gorge rembourrés pour fillettes, obsession de la minceur, banalisation de la chirurgie esthétique, prescription insistante du port de la jupe comme symbole de libération : la ” tyrannie du look ” affirme aujourd’hui son emprise pour imposer la féminité la plus stéréotypée. Décortiquant presse féminine, discours publicitaires, blogs, séries télévisées, témoignages de mannequins et enquêtes sociologiques, Mona Chollet montre dans ce livre comment les industries du ” complexe mode-beauté ” travaillent à maintenir, sur un mode insidieux et séduisant, la logique sexiste au coeur de la sphère culturelle.
Sous le prétendu culte de la beauté prospère une haine de soi et de son corps, entretenue par le matraquage de normes inatteignables. Un processus d’autodévalorisation qui alimente une anxiété constante au sujet du physique en même temps qu’il condamne les femmes à ne pas savoir exister autrement que par la séduction, les enfermant dans un état de subordination permanente. En ce sens, la question du corps pourrait bien constituer la clé d’une avancée des droits des femmes sur tous les autres plans, de la lutte contre les violences à celle contre les inégalités au travail.
Soutiens-gorge rembourrés pour fillettes, obsession de la minceur, banalisation de la chirurgie esthétique, prescription insistante du port de la jupe comme symbole de libération : la ” tyrannie du look ” affirme aujourd’hui son emprise pour imposer la féminité la plus stéréotypée. Décortiquant presse féminine, discours publicitaires, blogs, séries télévisées, témoignages de mannequins et enquêtes sociologiques, Mona Chollet montre dans ce livre comment les industries du ” complexe mode-beauté ” travaillent à maintenir, sur un mode insidieux et séduisant, la logique sexiste au coeur de la sphère culturelle.
Sous le prétendu culte de la beauté prospère une haine de soi et de son corps, entretenue par le matraquage de normes inatteignables. Un processus d’autodévalorisation qui alimente une anxiété constante au sujet du physique en même temps qu’il condamne les femmes à ne pas savoir exister autrement que par la séduction, les enfermant dans un état de subordination permanente. En ce sens, la question du corps pourrait bien constituer la clé d’une avancée des droits des femmes sur tous les autres plans, de la lutte contre les violences à celle contre les inégalités au travail.
King-Kong Théorie, Virginie Despentes
« J’écris de chez les moches, pour les moches, les frigides, les mal baisées, les imbaisables, toutes les exclues du grand marché à la bonne meuf, aussi bien que pour les hommes qui n’ont pas envie d’être protecteurs, ceux qui voudraient l’être mais ne savent pas s’y prendre, ceux qui ne sont pas ambitieux, ni compétitifs, ni bien membrés. Parce que l’idéal de la femme blanche séduisante qu’on nous brandit tout le temps sous le nez, je crois bien qu’il n’existe pas. » V.D.
Ainsi soit-elle, Benoîte Groult
“A toutes celles qui vivent dans l’illusion que l’égalité est acquise et que l’Histoire ne revient pas en arrière, je voudrais dire que rien n’est plus précaire que les droits des femmes. A celles qui ne regardent ni derrière elles ni autour, je voudrais rappeler que les Allemandes de l’Est par exemple ont perdu, à la chute du mur de Berlin, des droits qu’elles croyaient acquis pour toujours. Que les Algériennes, les Iraniennes, les Afghanes et tant d’autres, qui avaient goûté aux premiers fruits de la liberté, ont disparu, du jour au lendemain, sous un voile de silence. Aux Française je rappelle que l’on déplore encore 220 000 avortements en 1999.
A celles enfin qui font confiance aux hommes au pouvoir pour que les choses s’arrangent peu à peu, je voudrais citer une phrase de Virginia Woolf : “L’histoire de la résistance des hommes à l’émancipation des femmes.” Si elles ne défendent pas elles-mêmes les droits conquis par leurs mères, personne ne le fera pour elles.
La condition des femmes ne va pas en s’améliorant dans le monde, contrairement à ce qu’il est reposant de croire. Les hommes sont des analphabètes du féminisme, on le sait. Mais les femmes le sont à peine moins. C’est pourquoi il n’est jamais trop tard pour lire un livre féministe. Ni trop tôt. Ils n’ont hélas pas pris une ride depuis 25 ans.”
En avant toutes, Sheryl Sandberg
Sheryl Sandberg, née en 1969, haut-placée chez Facebook, figure parmi les 50 femmes d’affaires les plus puissantes du monde d’après le magazine Fortune et parmi les 100 personnalités les plus influentes selon le Time. Ambitieuse, positive, elle se penche sur la place et l’avenir des femmes.
Entre anecdotes personnelles et données factuelles, elle cherche à mettre fin aux idées reçues concernant le quotidien et les choix de vie des femmes qui travaillent. Elle fournit des conseils pratiques sur l’art de mener à bien une carrière et explique concrètement le moyen d’allier réussite professionnelle et épanouissement personnel, tout en indiquant aux hommes comment soutenir les femmes pour mieux gagner aussi.
Avisé, plein d’humour, En avant toutes propose une série d’ambitieux défis aux femmes, délivrant un message incisif et encourageant.
Traduit de l’anglais par Marie Boudewyn
Entre anecdotes personnelles et données factuelles, elle cherche à mettre fin aux idées reçues concernant le quotidien et les choix de vie des femmes qui travaillent. Elle fournit des conseils pratiques sur l’art de mener à bien une carrière et explique concrètement le moyen d’allier réussite professionnelle et épanouissement personnel, tout en indiquant aux hommes comment soutenir les femmes pour mieux gagner aussi.
Avisé, plein d’humour, En avant toutes propose une série d’ambitieux défis aux femmes, délivrant un message incisif et encourageant.
Traduit de l’anglais par Marie Boudewyn