Bonjour tout le monde,
voici déjà venu le moment du grand-chassé croisé de l’été, pour fêter ça avec plusieurs partenaires !
Notre premier partenaire est, comme il y a 15 jours, Folio. En réalité il s’agit d’un report du partenariat que nous n’avons pas honoré en raison de l’actualité tragique du 14 juillet. Ils vous proposent de découvrir 5 de leurs toutes dernières sorties avec 1 exemplaire de chaque.
Je viens d’Emmanuelle Bayamack-Tam
Un roman comique qui mouline les sujets qui fâchent, le racisme qui a la vie dure, la vieillesse qui est un naufrage, et les familles que l’on hait. Charonne – personnage récurrent des romans de l’auteur – chamboule l’ordre des choses : ce qui est aussi un crime contre l’humanité. Abandonnée deux fois (par ses parents biologiques puis par ses parents adoptifs), grosse, noire (ou perçue comme telle), Charonne va imposer sa vitalité irrépressible et la force agissante de son amour. D’abord sur Nelly (la grand-mère) qui raconte sa vie in extremis, entre ressassement et déploration. Et aussi sur Gladys (la mère) qui, parce qu’elle cherche à justifier son incapacité à vivre, produit un discours vindicatif et furibond qui tient souvent du délire. Je viens, c’est la proclamation par Charonne de sa volonté de redresser les torts, de parler contre les lois ineptes, de faire passer sur la maison borgne comme un souffle de bienveillance qui en dissiperait la léthargie et les aigreurs.
Les jours de mon abandon d’Elena Ferrante, traduit de l’italien par Italo Passamonti
Olga, trente-huit ans, un mari, deux enfants. Un bel appartement à Turin, une vie faite de certitudes conjugales et de petits rituels domestiques. Quinze ans de mariage. Puis, un après-midi d’avril, une phrase de son mari met en pièces cette existence sereine et transforme Olga en femme abandonnée. Une femme rompue. Lâchée, brisée. Una poverella, comme cette voisine de son enfance napolitaine dont elle croit encore entendre les pleurs la nuit. L’homme avec qui elle voulait vieillir est devenu l’homme qui ne veut plus d’elle. Le livre d’Elena Ferrante nous projette littéralement dans l’intimité d’Olga et nous embarque pour un voyage aux frontières de la folie. Par la justesse de son ton et son rythme haletant, Les jours de mon abandon constitue une variation parfaitement maîtrisée et originale sur le thème de la femme abandonnée.
L’amie prodigieuse d’Elena Ferrante, traduit de l’italien par Elsa Damien
« Je ne suis pas nostalgique de notre enfance : elle était pleine de violence. C’était la vie, un point c’est tout : et nous grandissions avec l’obligation de la rendre difficile aux autres avant que les autres ne nous la rendent difficile. » Elena et Lila vivent dans un quartier pauvre de Naples à la fin des années cinquante. Bien qu’elles soient douées pour les études, ce n’est pas la voie qui leur est promise. Lila abandonne l’école pour travailler dans l’échoppe de cordonnier de son père. Elena, soutenue par son institutrice, ira au collège puis au lycée. Les chemins des deux amies se croisent et s’éloignent, avec pour toile de fond une Naples sombre, en ébullition. Formidable voyage dans l’Italie du boom économique, L’amie prodigieuse est le portrait de deux héroïnes inoubliables qu’Elena Ferrante traque avec passion et tendresse.
Ce qui reste de nos vies de Zeruya Shalev, traduit de l’hébreu par Laurence Sendrowicz, Prix Fémina étranger 2014
« Même si je risque de découvrir qu’aimer et être aimé, c’est trop en demander, je me contenterai soit de l’un, soit de l’autre, mais chez nous ce n’est ni l’un ni l’autre, nous le savons tous les deux, alors à quoi bon insister. » Hemda Horowitch vit ses derniers jours. Ses souvenirs s’imposent à sa conscience : un père trop exigeant, un mariage sans amour, cette difficulté à aimer équitablement ses deux enfants, Avner et Dina. Ces derniers se rendent à son chevet à l’hôpital de Jérusalem et essaieront de sauver, chacun à leur manière, ce qui reste de leurs vies. Dans une langue puissante, Zeruya Shalev évoque la colère, le ressentiment et la peur qui construisent les familles autant que l’amour et le bonheur d’être ensemble.
Les fiancés de l’hiver de Christelle Dabos, La Passe-miroir I
Après la Déchirure, qui a mis fin à l’ancien monde, la vie s’est concentrée sur des arches suspendues. Habitées par des familles dotées de pouvoirs particuliers, elles sont dirigées par un ancêtre, appelé « esprit de famille ». Ophélie est une passe-miroir et une excellente liseuse : en saisissant un objet, elle perçoit la trace de tous ceux qui l’ont touché. Un mariage forcé avec Thorn, derniers survivants du clan des Dragons avec sa tante Berenilde, la contraint à quitter son univers. À leurs côtés, Ophélie découvre la ville de la Citacielle, faite de distorsion spatiale et d’illusions d’optique. Autour de leur « esprit de famille » commun, Farouk, s’affrontent impitoyablement des clans rivaux. Contrainte de cacher son identité, Ophélie apprend ainsi l’existence du Livre de Farouk et la raison de son mariage avec Thorn, qui veut utiliser son pouvoir de liseuse pour déchiffrer le Livre. Bien décidée à trouver sa voie dans ce labyrinthe d’illusions, la jeune femme s’apprête à faire son entrée à la cour. Premier tome de la saga intitulée La passe-miroir, ce roman est d’une inventivité prodigieuse et d’un romanesque redoutable.
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Notre second partenaire est Publishroom et sa marque Le texte vivant, une maison d’édition numérique mais pas que !
Ils vous proposent 5 exemplaires papier du livre 2017, le scénario noir des législatives de Patrice Obert.
2017. La France, éprouvée par la menace terroriste et la crise économique et sociale qui s’éternise, s’apprête à élire son nouveau Président. C’est l’effervescence au sein des partis politiques et des nouveaux mouvements citoyens. Pour Marc, jeune militant dévoué de droite, comme pour sa sœur, Jo, journaliste impertinente et effrontée, c’est primordial : il faut à tout prix éviter de laisser l’extrême-droite s’emparer du pouvoir. Mais cette fois, il est peut-être déjà trop tard. Entre protagonistes nationaux et locaux, personnalités connues du monde politique et militants de terrain, ce roman de politique-fiction nous emmène à la rencontre de Français et Françaises, partagés entre colère et renoncement, révolte et espoir. Un récit haletant qui donne les clés pour comprendre les enjeux de cette année cruciale.
Pour le second ouvrage, il s’agit de 5 exemplaires numérique de La ménagerie de Sarah Bernhardt de Jean-Luc Komada.
Lors de ses vacances dans son fortin à Belle-Île-en-Mer, Sarah Bernhardt s’entourait de sa famille et d’une joyeuse bande : le peintre Clairin, le musicien Reynaldo Hahn et bien d’autres personnages célèbres de l’époque, qu’elle recevait avec faste au milieu de ses incroyables animaux de compagnie. Dans ce récit imaginaire, son amie la peintre Louise Abbéma échange avec l’acteur Jean Mounet-Sully des courriers qui racontent au travers de multiples anecdotes délirantes, cette tragédienne extraordinaire. Louise est très proche d’elle. Mounet-Sully fut son amant. Il n’a pas été convié à Belle-Île, car ses relations avec l’actrice « à la ville comme à la scène » sont très tumultueuses. Il doit rester à Paris et fulmine. Ce vieil ours mal léché s’inquiète, en apprenant la venue auprès d’elle d’un jeune premier, Victor. Sa jalousie le force à entrer en contact avec Louise qu’il veut convaincre de devenir son espionne car elle est une invitée permanente du fortin. Victor et Gabrielle, deux personnages « fictifs » issus du monde du théâtre, échangent aussi des lettres. Ils ont à peine trente ans, ont été amants, et chacun d’eux fait entrevoir d’autres facettes de cette actrice singulière au milieu de son entourage hors du commun. Ces différents dialogues construisent une histoire originale, captivante et drôle qui s’efforce de faire vivre avec humour un être enthousiaste, romantique, provocateur, mais ô combien attachant : Sarah Bernhardt dont le militantisme politique reste toujours rempli de valeurs fraternelles et de grande modernité.
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