Depuis quinze jours, l’actualité est rythmée par les médailles des sportifs français aux JO d’hiver en Corée du Sud ! On s’est dit que c’était une bonne raison pour vous faire découvrir ce pays et sa littérature avec quelques uns de nos partenaires.
Notre premier partenaire est L’atelier des cahiers, maison d’édition spécialisée dans la littérature coréenne.
Croquis de Corée, Benjamin Joinau (2 gagnants)
La Corée fascine de plus en plus de gens et les ouvrages sur ce pays se multiplient. Ils abondent souvent en lieux communs ou dressent le portrait d’un pays idéalisé. Ce pays, longtemps ignoré, est désormais connu pour ses conglomérats, tels les géants Samsung et Hyundai, mais aussi pour ses percées culturelles : son cinéma est à l’affiche des plus grands festivals et les tubes de la K-Pop sont dans presque toutes les playlists. Toutefois, la Corée est aussi bien autre chose et cet ouvrage illustré vous dévoilera tout ce qu’il faut savoir de la culture coréenne passée et présente au-delà des clichés.
Ce livre est le fruit d’une rencontre entre deux français amoureux de la Corée : un anthropologue et une artiste. Ils ont puisé dans leurs expériences accumulées en vivant au Pays du Matin calme pour créer ce recueil. Dandys métrosexuels, beautés plastiques, monastères bouddhiques millénaires, rituels chamaniques, femmes quinquagénaires coiffées de visières panoramiques, wagons du métro bondés d’élèves maniaques de selfies… tous ces aspects de la vie quotidienne et bien d’autres de cette ancienne culture sont abordés dans ce livre.
À travers ces 47 thématiques, vous allez découvrir tout ce qu’il faut savoir de la Corée du XXIe siècle, des dernières tendances à la culture traditionnelle, des coutumes à l’art et la religion. Tous ces thèmes sont illustrés par les croquis d’Elodie Dornand de Rouville qui a su capturer la vie quotidienne des Coréens sans oublier d’y ajouter un brin d’humour.
Urbanités coréennes, Benjamin Joinau et Valérie Gelezeau : Comprendre les villes coréennes par les films (1 gagnant)
Quelles questions la Corée soulève-t-elle sur l’essence de ce qui fait la ville ? En quoi l’histoire urbaine de Séoul nous instruit-elle sur notre propre conception de la modernité ? Pourquoi ne construirait-on pas des grands ensembles au coeur de la ville ? Et si le droit à une vue dégagée depuis son appartement était aussi important que la protection des vieilles pierres qui sommeillent au coeur des centres historiques ? Que nous dit de la société coréenne l’esthétique des villes, des corps qui les habitent aux monuments qui les structurent ? Des mégacentres commerciaux aux espaces marginaux des jardins potagers, quels sont les nouveaux lieux de sociabilité des citadins?
Voilà quelques-unes des questions qui ont été chaudement débattues au cours des quatre journées du forum « Urbanités coréennes » tenu à la Cité de l’architecture & du patrimoine à Paris en avril 2016. À partir de onze films et documentaires, architectes, chercheurs et créateurs français et coréens ont interrogé les cultures urbaines en Corée, dans toute leur diversité. Cet ouvrage en restitue l’essentiel sous une forme originale.
Tout comme les Anglo-Saxons publient des « lecteurs » (readers) qui sont des anthologies de ce qu’il faut avoir lu sur une thématique particulière, nous proposons ici un « spectateur » (viewer) critique des films qu’il faut avoir vu pour comprendre la ville sud-coréenne.
Séoul, visage d’une ville, Gina Kim (1 gagnant) : essai issu du documentaire de Gina Kim Faces of Seoul (2009, en anglais et coréen).
Le dispositif en est simple en apparence : la réalisatrice coréenne revient régulièrement à Séoul, qu’elle a quitté, pour voir sa famille, et à chaque retour, elle tourne des vidéos de ses promenades et rencontres, comme on tiendrait un journal intime. De cette masse d’images anodines et accidentelles, elle tire un montage vidéo sur lequel elle tisse un commentaire inspiré sur la ville.
Son enquête dans cette ville à la fois familière et étrangère aboutit ainsi à une méditation sur le statut de la représentation et de l’art, le souvenir, l’identité, le rapport au père. Elle y découvre qu’un film d’art et d’essai, comme une ville, une photo et toutes les formes de représentations qui ont un support physique, relient la présence du présent avec le fantasme du passé, la réalité et le désir, nous et les autres. Car les villes, comme les films et les photos, nous articulent à ce qui n’est pas nous, nous complètent et nous font nous rencontrer dans nos solitudes…
Les Couleurs des Tumulis, Elisa Haberer et Simon Hatab (1 gagnant)
Un livre à double entrée qui fait cohabiter deux récits – l’un photographique, l’autre textuel – qui se déroulent entre Paris et Gyeongju en Corée du Sud. La photographe Élisa Haberer est née à Gyeongju puis a été adoptée en France dès ses premiers mois. En 2014 elle y retourne pour la première fois. Partant de l’endroit où elle est née – l’ancienne maison d’une sage-femme transformée en magasin d’ustensiles de cuisine – elle décide d’explorer et de photographier Gyeongju. A partir d’un lieu qui lui est à la fois proche et étranger, elle part à la rencontre d’un quartier, d’une ville et de ses habitants. Au retour de son premier voyage en septembre 2014, elle débute une série d’entretiens sur ce projet en devenir avec Simon Hatab, dramaturge et auteur. Ce dialogue qui s’étend sur deux ans forme la matière d’un récit destiné à mettre à distance l’objet photographique, à mi-chemin entre le biographique, le carnet de voyage et le journal de création. Au-delà de la quête mémorielle, il développe une réflexion sur l’art photographique, sur notre rapport au temps et sur la construction de notre identité.
Notre second partenaire sont les éditions Decrescenzo, elles aussi spécialisées dans la littérature asiatique qui proposent 3 exemplaires de chacun des livres suivants :
Au paradis, d’Apple Kim, traduit par CHOE Ae-young et Jean Bellemin-NOËL
Kay, jeune étudiante coréenne en stage linguistique aux États-Unis, découvre la vie new-yorkaise en compagnie de sa séduisante amie Summer et son petit ami Dan, deux jeunes amateurs de soirées festives et de lieux branchés — un milieu plutôt aisé. De rencontres amoureuses en nuits blanches où l’alcool coule à flots et la drogue s’invite parfois, le trio mène une vie insouciante. Mais le rêve prend fin lorsque Kay doit rentrer en Corée et renouer avec la réalité de sa vie quotidienne.
Un balcon sur la lune, de CHUNG Han-ah, traduit par PARK Mihwi et Véronique CAVALLASCA
Eun-mi enchaîne les tentatives infructueuses au concours de journaliste. La jeune femme devra supporter un peu plus longtemps les réflexions de ses parents qui lui répètent de songer à son avenir. Heureusement, plusieurs lettres en provenance des États-Unis viennent égayer ce quotidien morose : sa tante, qui a coupé tout contact avec la famille il y a quinze ans, est devenue astronaute de la NASA. Eun-mi n’hésite pas : elle quitte le domicile parental, direction l’Amérique.
Mais lorsque les retrouvailles ont lieu, une autre histoire se fait jour, à mille lieues de la description d’une sortie dans l’espace et de la promesse d’un monde en apesanteur, loin des soucis. Au fil du récit, Eun-mi et sa tante vont apprendre à se connaître. Entre les deux femmes, l’affection et la confiance vont peu à peu agir en forces libératrices. À l’image d’un astre inconnu rayonnant soudain dans le ciel nocturne, une nouvelle carte se dessine : la vie d’une femme.
Un monde dénaturé, de JUNG Young-moon, traduit par CHOE Ae-young et Jean BELLEMIN-NOËL
Ce roman s’inspire du voyage de l’auteur en Californie. S’ennuyant à mourir dans un coin de son pays natal, le narrateur décide de partir à San Francisco rendre visite à son ex-petite amie coréenne et son nouveau compagnon. Partisan des soirées tequila et des réflexions les plus fantasques, le narrateur-auteur promène un regard décalé sur les situations qu’il rencontre et qu’il transforme en un joyeux pêle-mêle de réflexions insolites et de méditations légères. Au fur et à mesure que le roman avance et que se multiplient les scènes cocasses – un hobo en réalité SDF, deux lesbiennes en pleine dispute à Hollywood, un nain en plein exercice de taï-chi dans la rue, un Mexicain pistolero –, c’est toute une galerie de portraits et de réflexions que découvre le lecteur, entre deux fous-rires. Car c’est tout l’art de JUNG Young-moon de nous aider à reconsidérer avec un humour subtil la complexité et la fragilité du réel, son absence d’authenticité, son inconstance. Dans notre époque douloureuse, ce regard décalé soulage de bien des maux.
Retrouvez Decrescenzo sur leur site, Facebook et Twitter
∼
Pour avoir une chance de remporter l’un de ces ouvrages, participez à #VendrediLecture sur Twitter, Facebook ou Instagram (LES COMMENTAIRES SOUS CET ARTICLE NE SONT PAS PRIS EN COMPTE !)
Tout est expliqué dans notre F.A.Q
∼
Edit du 2 mars 2018 – tirage au sort
L’Atelier des cahiers :
Croquis de Corée de Benjamin Joinau pour Laurence Savina et @Herev89
Urbanités coréennes de Benjamin Joinau et Valérie Gelezeau pour @MaitreMalou_
Séoul, visage d’une ville de Gina Kim pour Danny Dejonghe
Les Couleurs des Tumulis d’Elisa Haberer et Simon Hatab pour @Mart1_Silvestre
Decrescenzo :
Au paradis, d’Apple Kim pour @just_Yuman, Katia Coquet et lisetraductrice (IG)
Un balcon sur la lune, de CHUNG Han-ah pour @CruellaDeVil84, Shie Castee et Rita Bonanno
Un monde dénaturé, de JUNG Young-moon pour @tbhbq, @AgeMoyen et @Lyanthri
Si vous faites partie des gagnants, envoyez un mail à cadeaux@vendredilecture.com avec le pseudonyme sous lequel vous avez été tiré au sort ainsi que vos coordonnées postales, avant mardi 6 mars 2018 ! Les lots non réclamés seront remis en jeu mercredi 7 mars.
Edit du 6 mars 2018 – Gagnant de la seconde chance:
Un balcon sur la lune, de CHUNG Han-ah pour Bibl_ILERI
Envoyez un mail à cadeaux@vendredilecture.com avec le pseudonyme sous lequel vous avez été tiré au sort ainsi que vos coordonnées postales, avant mardi 13 mars 2018 !