Bonjour,
ça y est, ce n’est plus qu’une question de jours avant la rentrée et c’est déjà la Rentrée littéraire ! Comme tous les ans, pendant les 6 semaines à venir, on vous fait découvrir quelques uns des 589 romans à venir et on commence avec Seuil qui offre 5 exemplaires des 4 titres suivants :
Un cheval entre dans un bar, David Grossman: Sur la scène d’un club miteux, dans la petite ville côtière de Netanya, en Israël, le comique Dovale G. distille ses plaisanteries salaces, interpelle le public, s’en fait le complice pour le martyriser l’instant d’après. Dans le fond de la salle, le juge Avishaï Lazar, un homme qu’il a convié à son one man show − ils se sont connus à l’école −, écoute avec répugnance le délire verbal de l’humoriste.
Mais peu à peu le discours part en vrille et se délite sous les yeux des spectateurs médusés. Car ce soir-là, Dovale met à nu la déchirure de son existence : le choix terrible et fatal qu’il a dû faire à l’adolescence. La scène devient alors le théâtre de la vraie vie.
Le récit évolue sur une frontière mouvante entre réalité et inconscient, sentiments violents et actes inaboutis, tandis que l’humour et la dérision colorent les épisodes poignants.
Dans ce livre vibrant, porté par un souffle dévastateur, David Grossman le magicien se coule dans ses personnages, reproduit leurs propos, du plus cru au plus délicat, exhume les souvenirs refoulés. Tient, en somme, la comptabilité des âmes.
Petit Piment, Alain Mabanckou : Jeune orphelin de Pointe-Noire, Petit Piment effectue sa scolarité dans une institution catholique placée sous l’autorité abusive et corrompue de Dieudonné Ngoulmoumako. Arrive bientôt la révolution socialiste, les cartes sont redistribuées, et Petit Piment en profite pour s’évader avec des jumeaux à la brutalité légendaire, abandonnant ainsi son meilleur ami, qui refuse de le suivre. Il s’adonne alors, avec son clan, à toutes sortes de larcins, jusqu’à ce que les habitants décident de nettoyer leur zone d’action. Petit Piment trouve refuge auprès de Maman Fiat 500 et de ses dix filles, et la vie semble enfin lui sourire dans la gaîté quotidienne de cette maison pas si close que ça, où il rend toutes sortes de services. Mais le maire de Pointe-Noire décide d’une nouvelle intervention énergique contre la prostitution. C’en est trop. Petit Piment perd la tête. De bonnes âmes cherchent à le soigner (médecine, psychanalyse, magie ou sorcellerie), mais l’apparente maladie mentale ne lui fait pas perdre le nord : il a une vengeance à prendre contre celui qui a brisé son destin.
La Saison des Bijoux, Eric Holder : « Faire une saison », c’est l’idée que Jeanne et Bruno se sont mise en tête : quitter les monts du Lyonnais pour aller planter parasols et tréteaux au grand vent de l’Atlantique, sur la place du village balnéaire de Carri. Marchands ambulants, ils forment une petite tribu que complètent Alexis, onze ans, et Virgile, soixante et un. On les appellera en toute simplicité les Bijoux, ils disposeront d’une poignée de mètres carrés au soleil et seront adoubés par des confrères nommés Nanou Primeurs, Fromage ou Château-Migraine le bougnat. Et puis il y a Forgeaud, le boss du marché, protecteur incontournable et despote au passé obscur, Forgeaud qui, frappé par la beauté de Jeanne, en perd le souffle et se promet de la posséder avant la fin de l’été. Plus que jamais dans son élément, Éric Holder s’empare de cette saison mouvementée au goût de sel, prétexte à un exercice virtuose de portraitiste, à des scènes et tableaux qui réservent un régal de lecture. Mais, surtout, cette chronique délicate et amoureuse rend hommage à une société, à la fois marginale et populaire, dont la littérature parle rarement.
Un mauvais garçon, Deepti Kapoor : Elle a vingt ans à New Delhi. Elle n’a ni père (parti vivre à Singapour), ni mère (décédée), ni repères. Sa tante, chez qui elle vit, cherche à la marier. Elle brûle d’une énergie qui n’a nulle part où aller, alors elle se plie aux conventions et garde ses pensées pour elle-même. Un jour, dans un café, il la dévisage. Plus âgé, il semble venir d’ailleurs. Il est laid, et pourtant tout chez lui attire la jeune fille. Il l’initiera au sexe, à l’alcool, aux drogues ; aux plaisirs du corps et à la noirceur de l’âme. Elle bravera les interdits et découvrira avec lui un New Delhi aussi dangereux qu’enivrant, où se côtoient l’ancestral et l’ultramoderne, la richesse et la putrescence, le profane et le sacré, et où pulse une rage de vivre que rien n’arrête. Spirale d’amour et de destruction virtuose, Un mauvais garçon est porté par une prose qui vibre de désir et de révolte, jusqu’à l’incandescence.
Retrouvez toute la rentrée du Seuil sur leur site spécial rentrée, Facebook et Twitter
Cool je l’ai lu un article hier sur Un mauvais garçon. Je croise les doigts ;-)