En ce moment, j’expérimente les classiques.
Ceux que je n’ai jamais étudié à l’école, ceux dont tout le monde connait le nom. Peut-être est-ce mon futur statut de bibliothécaire qui me fait culpabiliser, quoi qu’il en soit, j’ai acheté d’un coup plusieurs Conan Doyle, et je viens de terminer Le chien des Baskerville.
Mes connaissances sur Sherlock Holmes étaient limitées : il fume la pipe, porte un chapeau étrange dont je ne connais pas le nom et dit à intervalles réguliers « Elémentaire mon cher Watson ». Je me souviens aussi avoir végété plusieurs fois devant la série télévisée du début d’après-midi, qui m’a permis d’apprendre qu’Holmes était cocaïnomane. A part ça….
Ce livre est une révélation. J’avais peur que le style soit très daté, et que le roman soit fastidieux à lire. A mon grand étonnement, non seulement le style est étonnamment moderne, mais l’ouvrage est aussi très rythmé !
Ces livres sont censés être écrits par l’acolyte d’Holmes, qui publie leurs aventures. On alterne entre le journal intime de Watson, et la correspondance entre les deux hommes. Ces changements dans le traitement de l’histoire sont très agréables, nous sommes tantôt dans l’action, tantôt dans l’observation.
Holmes, comme à son habitude, garde toutes ses découvertes secrètes, et ce n’est qu’à la fin que le lecteur peut relier tous les éléments entre eux, et découvrir une machination très complexe et inventive.
Je suis enchantée de m’être décidée à lire Conan Doyle, et je ne suis pas prête d’arrêter. Je le conseille à tous les amateurs de polars, de suspens, d’intrigues en tous genres, et à ceux qui aiment simplement les écrivains brillants, parce qu’il n’y a pas d’autres mots.
PS : En fait, Holmes ne dit pas si souvent « Elémentaire mon cher Watson », c’est la seule chose qui m’a un peu déçue.
“Elémentaire mon cher Watson” ce dit avec parcimonie à un ou des moment(s) clés de l’intrigue. On sait alors qu’il va y avoir un tournant dans l’histoire et c’est cela qui en fait toute sa force, je penses.
Aprés il a été beaucoup galvaudé…