Bonjour à tous,
En ce premier vendredi de l’automne, on continue de vous mettre du baume au cœur en vous faisant découvrir des nouveautés. Deux partenaires cette semaine : Lattès et La matière noire.
Notre premier partenaire est JC Lattes avec 5 exemplaires de Daffodil Silver d’Isabelle Monnin.
C’est une semaine spéciale dans la vie de Daffodil Silver. Elle doit solder la succession de ses parents récemment disparus. Avant d’accepter ou de refuser l’héritage colossal qu’ils lui laissent, elle veut raconter au notaire leur singulière histoire.
Le récit commence bien avant sa naissance, quarante ans auparavant. La mère de Daffodil s’appelle Lilas. Elle est la première des deux filles de Marguerite et Marcel, le propriétaire de l’usine des Souvenirs Faure. Trois ans après elle, est née sa moitié miraculeuse, l’autre face de sa médaille, un soleil : Rosa.
Les sœurs sont inséparables. Elles rêvent d’ailleurs et de création, sont le noyau d’un joyeux groupe d’amis. Ensemble, ils jouent aux cartes et s’inventent des avenirs glorieux. Beau temps ne dure jamais. Alors que Lilas vient de donner naissance à sa fille, Rosa meurt brutalement.
Passé le choc, vient le sursaut : Lilas décide, pour prolonger d’autant la vie de sa sœur et donner un sens à la sienne, d’écrire un livre qu’on mettrait autant de temps à lire que Rosa a vécu. Vingt-six ans, trois mois et six jours. Une cathédrale peut être magnifique et monstrueuse. La quête est vaine. Elle se heurte à l’indéfinissable de chacun, à ses mystères.
On continue chez JC Lattes avec Le tennis est un sport romantique d’Arnaud Friedmann.
Juin 1984, finale de Roland-Garros. Quand le petit Julien, devant le poste de télévision, affiche sa préférence pour Lendl, sa mère lui révèle qu’il est le fils de son adversaire, John McEnroe. Il a cinq ans et grandit dans l’ombre de cette paternité mythique, au rythme des victoires des héros du tennis qu’il rêve de supplanter un jour. Mais à l’évidence, il n’a pas hérité des gènes du champion, et s’enlise aux barbecues-parties du club de tennis de Besançon.
Réélection de Mitterrand, chute des Ceausescu, premiers émois amoureux… les années 1980-1990 passent sur fond de Boys Boys Boys de Sabrina, et avec elles passent les rêves de l’enfance. Sommes-nous toujours les fils de nos pères ?
Un roman d’initiation très contemporain, tendre et doucement cynique, servi par des personnages écrits à la volée.
JC Lattès
Et puis comme la rentrée littéraire c’est aussi en numérique, avec la découverte d’une maison d’édition 100% numérique, sans DRM, née en avril dernier : La matière noire. Inconnue, invisible, impalpable, indétectable, inobservable, mystérieuse et pourtant si présente, la matière noire, matière hypothétique dont l’existence même reste à prouver, est pour nous la manifestation de la poésie inhérente à l’univers. Il suffit d’explorer nos ouvrages pour la découvrir : elle se matérialise par de petits caractères sombres, connus, visibles, palpables, observables mais néanmoins mystérieux, posés sur une page. Tous les livres sont offerts en 3 exemplaires.
Dans la collection Champ des possibles, (sponsorisée par Lu, ahahah! ) c’est de la littérature fantastique qui vous attend, grâce à Echappée nocturne au pays des songes de Grégory Puech.
Accident. Changement. Tout est si soudain pour le jeune Thomas.
Comprendre. S’essayer à cette nouvelle vie en attendant de retrouver l’ancienne. Il n’est plus tout à fait lui-même, il n’est plus l’adolescent qu’il était hier, il n’est pas mort, non. Il est dans le coma.
Un récit qui nous emmène dans un monde inconnu, entre ombres et lumière ou vivent des âmes en transition, des individus dont le corps ne répond plus mais dont l’esprit est toujours vif. Un voyage au cœur de la lutte du corps contre un accident de la vie, un voyage au cœur d’une société inconnue de tous et pourtant si proche….
Et si ?…
Et s’il était possible que nos deux mondes communiquent ?
Ivresse, boulot et autres bizarreries de Mike Kasprzak est un recueil de nouvelles.
C’est le recueil de ces heures longues, lentes, perdues et flinguées en plein jour ; ces heures assassinées, plantées dans le dos par ce suceur de vie qu’est le sacro-saint travail.
C’est l’incongruité d’une présence humaine au milieu de collègues sans avenir, sans joie et sans force. C’est le refus de la hiérarchie imbécile ; le refus de se conformer à des ordres venus de supérieurs qui ne semblent pas savoir, eux-mêmes, à quoi tout cela sert. C’est la lente destruction des organes, du corps et de l’esprit par une vinasse bon marché ; ce refuge facile et terrible qu’est l’alcool : fort, violent, solitaire et sans issue… C’est la recherche d’une musique, d’une folie, d’une passion, d’une vie !… dans un monde éternellement gris, triste et sans surprise. C’est enfin le récit drôle et direct, d’un homme qui se demande : pourquoi ?… quand rien ne donne de réponse et que tout tourne de travers.
Dans la collection Miscellanées, un roman inclassable, Le Lectivore de Ln Caillet.
L’Oncle B, lui qui se refuse à vivre en attendant son destin, se réfugie dans la lecture et vit, par procuration, les aventures des autres. Mais quelquefois la lecture est un curieux miroir qui n’a de cesse que de vous renvoyer votre propre image. Comment un livre peut-il réveiller des souvenirs que l’on a soi-même enfouis ? Comment se fait-il que ce livre, récemment entamé, en sache autant sur l’Oncle B ? Pourquoi encore, résonne-t-il si fort dans sa tête et dans son cœur ? Si ces personnages le ramènent à sa propre existence, ce n’est pas sans danger : l’Oncle B parviendra-t-il à protéger son secret ? Il essaiera… quitte à s’y perdre en cours de route.
LN Caillet s’amuse et nous étonne avec ce récit atypique. À la croisée des genres, tour à tour roman épique, pièce de théâtre, ode poétique et carnet de voyage, Le Lectivore est une mise en abyme subtile et fantastique qui interroge : la lecture n’est-elle pas une activité bien plus dangereuse qu’il n’y paraît ?
Enfin, une dernière (re)découverte avec Les derniers cowboys français de Andy Verol, un livre qui a été publié sen papier il y a quelques années.
Andy Vérol est passé maître dans la description des chutes vertigineuses. L’on sent le vent nous claquer les joues, nous comprimer le thorax, nous asphyxier, nous retourner les paupières, nous faire vibrer les lèvres, tellement nous voyageons au travers du vide à une vitesse folle, démesurée, exponentielle, infernale.
Les derniers cowboys français ne déroge pas à la règle : le récit file à 100 à l’heure, inlassablement, inexorablement, à l’image de notre monde moderne où personne ne prends plus le temps d’avoir le temps. Il vient nous rappeler, si besoin est, combien nous sommes seuls à gravir les échelles de la vie et combien, seuls encore, personne n’est là pour nous rattraper lorsqu’on en tombe. C’est la rencontre explosive, surréaliste et violente, d’un flic perdu, à la recherche d’une vérité et d’une solution depuis que les siennes ont foutu le camp, et de Mimou, Coach de vie trouvé dans les petites annonces du Parisien. S’ensuit la cavalcade furieuse de ce duo improbable et halluciné en quête du sésame suprême : devenir de vrais cowboys français…
Si vous êtes plutôt clients des happy ends à la Scoubidou, des morales pré-digérées à la Walt Disney ou des récits linéaires rassurants, de grâce, passez votre chemin. Si au contraire, vous êtes prêts pour une expérience inédite, que vous ne supportez pas que l’on vous tienne la main et que vous ne craignez pas d’être un peu nauséeux, mal à l’aise, alors plongez-vous rapidement dans Les derniers cowboys français. Les derniers cowboys français est paru aux éditions Pimientos dans la collection Pylône en 2008 au format papier. Bien que toujours disponible (chez l’éditeur et sur commande en librairie), nous avons souhaité le rendre disponible au format numérique pour lui redonner la visibilité dont il manquait cruellement.
La matière noire
Bonne lecture à tous ! Et n’oubliez pas : on recrute !