Le cadeau du jour vous est offert par Alfie.
En 1802, Victor Hugo voyait le jour à Besançon, “vieille ville espagnole” qu’il évoquera dans “Ce siècle avait deux ans”.
Voici un poème qui touche beaucoup Alfie, le seul poème, peut-être, qu’elle connaît par cœur depuis sa jeunesse… Il y est plus question de Normandie que de Franche-Comté, mais qu’importe !
Et Alfie offre à vos yeux quelques clichés de cette belle ville où elle a élu domicile !
Demain, dès l’aube… (1856)
Demain, dès l’aube, à l’heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m’attends.
J’irai par la forêt, j’irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.
Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.
Je ne regarderai ni l’or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j’arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.